Lecturer in International Politics- University of Leicester

Location: Leicester
Vacancy terms: Full time, permanent contract
Salary details: Grade 8 – £39,609 to £48,677 per annum
Hours per week: 37.5

About the role

In this role you will contribute to the continued development of the School’s teaching and research in the area of International Politics, preferably with a particular focus on Africa. You will work pro-actively to develop academic publications and research collaborations whilst submitting grant applications and attending conferences. You will have a particular focus on delivering and contributing to relevant modules in both undergraduate and taught postgraduate curricula.


About you

With a PhD in a relevant field, you will have expertise in International Politics, preferably with a regional focus on Africa. You will be able to demonstrate a record of international peer-reviewed publications whilst showing potential or evidence of an emerging record of research income. We are looking for a self-starter with passion for the subject matter to ensure our students receive the best possible experience with us.Additional information

For informal enquiries, please contact Professor George Lewis on gdgl1@le.ac.uk or 0116 252 5370

We anticipate that interviews will take place during week commencing 6 May 2019

Leicester is a leading University committed to international excellence, world-changing research and high quality, inspirational teaching. We are strongly committed to inclusivity, promoting equality and celebrating diversity among our staff and students. Our strength is built on the talent of our scholars, drawn to us by a mutual passion for discovery. We seek to embed an adventurous and entrepreneurial spirit into our research culture, and to create an environment in which both disciplinary excellence and interdisciplinarity thrive.In return for your hard work, we offer a working environment that is committed to inclusivity, through promoting equality and valuing diversity. We offer a competitive salary package with excellent pension scheme and a generous annual leave allowance. Located close to Leicester city centre, our award winning campus benefits from a wide range of cafes, a fully equipped sports centre and nursery facilities. Further information regarding our extensive range of staff benefits is available here.

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Que fait l’armée française au Tchad ?

Les bombardements de l’opération «antiterroriste» Barkhane menée par l’armée française s’inscrivent dans la longue histoire des ingérences dans cette ancienne colonie. Une aubaine pour le président Idriss Déby.

Entre le 3 et le 6 février, l’armée française a bombardé une colonne de rebelles tchadiens qui avaient quitté leur base arrière en Libye et s’enfonçaient en territoire tchadien. L’état-major de l’armée a communiqué sur ces frappes menées par des Mirage 2000, appuyés par un drone Reaper. Les autorités tchadiennes se sont félicitées de la coopération entre les deux armées et de la «neutralisation» des rebelles. On ignore le nombre de victimes : il n’y a pas de journalistes dans la zone des bombardements.

Le plus important déploiement français

Ces frappes n’ont rien d’exceptionnel si l’on considère l’histoire longue des ingérences dans cette ancienne colonie française. Le Tchad est le pays d’Afrique qui a connu le plus grand nombre d’interventions militaires depuis l’indépendance. Les formes et les justifications de la présence militaire française ont certes changé. Dans les années 60 et 70, les Français menaient une véritable guerre contre-insurrectionnelle contre les troupes du Front de libération nationale du Tchad (Frolinat). Les opérations extérieures qui se sont ensuite succédé ont privilégié des moyens aériens. En dépit des changements de contexte historique, il y a une constante : le soutien aux régimes en place au nom de la nécessaire «stabilité» du pays et la construction de cet espace en «verrou stratégique». L’opération Epervier avait ainsi été mise en place en 1986, quand Hissène Habré était vu par la France et les Etats-Unis comme l’allié indispensable dans la politique de containment de la Libye de Kadhafi. L’opex est restée longtemps après la résolution du conflit tchado-libyen et la fin de la guerre froide. Elle n’a pris fin qu’en août 2014… quand elle a laissé la place à une autre opération extérieure : Barkhane. Barkhane est le prolongement d’Epervier au Tchad et de Serval au Mali. Avec environ 4 500 militaires déployés dans cinq pays du Sahel, Barkhane, qui a installé son poste de commandement dans l’ancienne base d’Epervier, est actuellement le plus important déploiement français en opération extérieure.

Ce n’est pas la première fois qu’Idriss Déby, qui a lui-même pris le pouvoir par les armes en 1990 (avec le soutien de la France !), fait face à une rébellion. Les rebelles sont parvenus à deux reprises jusqu’à la capitale : en avril 2006, puis en février 2008. Le soutien apporté alors à Idriss Déby était plus discret : renseignement pour l’armée tchadienne, vol en basse altitude au-dessus de la colonne rebelle, coups de semonce, contrôle de l’aéroport (l’évacuation des ressortissants en 2008 ayant le redoutable avantage de protéger un point stratégique pour l’armée tchadienne). En 2019, l’armée française ne se contente cependant plus de créer des conditions favorables à une victoire de l’armée tchadienne : elle bombarde elle-même les rebelles.

Une opération antiterroriste contre des rebelles ?

L’objectif de Barkhane n’est pas la protection d’Idriss Déby mais la «guerre contre le terrorisme» au Sahel et au Sahara. Or, ici, les cibles étaient des opposants armés dont l’agenda est la prise du pouvoir à N’Djamena. Les rebelles tchadiens n’ont rien de gentils démocrates : on peut leur reprocher le choix des armes comme leur proximité passée avec Idriss Déby. Le chef de l’Union des forces de la résistance (UFR), Timan Erdimi, qui est par ailleurs un cousin du président, était proche du pouvoir avant sa défection en 2004. L’UFR n’a cependant pas grand-chose à voir avec les groupes armés qui, dans le Sahel et le bassin du lac Tchad, ont fait allégeance à Al-Qaeda ou Daesh. Que fait Barkhane dans cette affaire politique tchadienne ? Les rebelles tchadiens avaient trouvé refuge dans le Sud libyen (l’intervention armée en Libye menée par les Français en 2011 étant un des plus gros scandales de la présidence de Nicolas Sarkozy), mais leur but est la présidence à N’Djamena et non la diffusion d’une quelconque idéologie à l’échelle régionale. Pour le dire vite, ils sont des combattants armés qui reprennent les méthodes employées par Idriss Déby lui-même quand il a renversé Hissène Habré en 1990. A moins de considérer que tout ce qui peut aider Déby relève de la lutte contre le terrorisme, on ne voit guère de liens entre ces frappes et la raison d’être de Barkhane. D’un point de vue légal, l’intervention entrerait dans le cadre d’un accord de coopération militaire qui date de 1976. Depuis cette date, il a été interprété de façon excessivement large par les deux pays.

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