Changes to leadership of G5-Sahel joint force

Nigerien deputy chief of staff, General Oumarou Namata has been appointed commander of the G5 Sahel anti-jihadist force, succeeding Mauritanian General Hanena Ould Sidi.

The decision to replace General Hanena was taken by the heads of state of the countries making up this group, in the wake of a terrorist attack against the Headquarters of the G5 force, located in Sévaré (Central Mali).

The June 29 suicide bomb and gun attack destroyed the Sévaré facility, killing two soldiers and a civilian. The attack was reportedly claimed by an official from the Support Group for Islam and Muslims (JNIM), which is linked to al-Qaeda.

In a similar attack in April, militants attacked French and United Nations bases in Timbuktu killing one UN peacekeeper and injuring dozens.

The G5-sahel, comprising Mauritania, Mali, Burkina Faso, Niger and Chad, was formed to counter the influx and activities of terrorists in the sahel region.

The new boss of the G5 Sahel counterterrorism force has long served in the region of Diffa (northern Niger) in the grip of terrorism. This gives him real experience in this area.

The Nigerien general arrives at the head of the G5 Sahel joint force at a time several sources evoke the prospect of “a major shift”.

Kassataya, a radio station of the Mauritanian diaspora, said the regional force could soon be expanded to 17 countries within the ECOWAS region “for a larger scale management of the fight against terrorism.”

ECOWAS summit scheduled for September in Ouagadougou; Burkina Faso would address the issue.

The European Union announced early July it is to give €138 million ($155 million) more to support the G5 Sahel Joint Force, including its police component, a joint E.U.-G5 Sahel statement said.

The announcement was made a week after Niger’s president called for sustainable UN funding or an international coalition to fight insurgency in the Sahel.

Originally published on The North Africa Post

Sahel, les militaires évincent le Quai d’Orsay

Malgré un important déploiement armé (opération française « Barkhane », mission des Nations unies, etc.), les massacres de civils se multiplient au Mali et dans la sous-région. Cause méconnue de cette impasse : le Sahel est devenu la chasse gardée des militaires, qui imposent aux diplomates du Quai d’Orsay une vision trop étroitement sécuritaire pour être efficace.

Lorsque, en février dernier, l’aviation française bombarde une colonne de chars de l’Union des forces de la résistance (UFR), un mouvement de l’opposition armée tchadienne, les commentateurs ne manquent pas de rappeler la longue histoire des ingérences de l’ancien colonisateur au Tchad. Cette opération, au cours de laquelle plusieurs membres de l’UFR auraient été tués, se singularise sur un point : pour la première fois depuis très longtemps, Paris assume pleinement l’utilisation de la force dans une affaire de politique intérieure mettant à mal son allié, le pourtant peu démocrate président Idriss Déby Itno.

La France « ne se contente plus de créer les conditions favorables à une victoire de l’armée tchadienne : elle bombarde elle-même les rebelles », note ainsi la politiste Marielle Debos. Reprenant la propagande du régime autocratique tchadien, pour qui les rebelles ne sont que des « terroristes », le ministre des affaires étrangères, M. Jean-Yves Le Drian, compare même l’intervention de l’aviation française au déclenchement de l’opération « Serval » au Mali. En janvier 2013, celle-ci avait stoppé l’offensive d’une colonne de djihadistes qui menaçaient Bamako.

Élu en 2011, puis réélu en 2016, le président nigérien Mahamadou Issoufou paraît aussi intouchable que son homologue tchadien, en dépit des nombreuses atteintes à la liberté d’expression dans son pays. M. Issoufou donne carte blanche à l’armée française, laquelle dispose d’une base à Niamey, d’où décollent ses drones pour, officiellement, surveiller les mouvements terroristes dans le Sahel. « Parce que c’est ancré dans leur culture, les militaires pensent que, pour faire face à la menace terroriste, il faut un homme fort à la tête du pays, nous explique un diplomate français en poste dans cette zone et ayant requis l’anonymat. Ils ne veulent pas comprendre que le soutien apporté à des autocrates peut aussi pousser des personnes à rejoindre les groupes terroristes, ou du moins à en devenir des sympathisants. »

Read more on Le Monde diplomatique