Bénin : le corps du guide de deux Français disparus retrouvé dans le parc national de la Pendjari

Le corps retrouvé samedi dans le parc national de la Pendjari, au Bénin, où deux touristes français ont disparu mercredi, est bien celui de leur guide, a annoncé dimanche 5 mai à l’AFP une source proche du gouvernement béninois.

« Le corps du guide a pu être formellement identifié » bien qu’il soit « très abîmé » et « défiguré », a ajouté cette source, précisant qu’une grande incertitude régnait toujours quant au sort des deux touristes, dont la thèse d’un enlèvement se précise.

« Les responsables du parc national de la Pendjari ont annoncé la disparition, le mercredi 1er mai, de deux touristes français et de leur guide béninois », avait déclaré le ministère de l’intérieur béninois dans un communiqué publié samedi soir sur Twitter.Voir l’image sur Twitter

Voir l'image sur Twitter

Gouvernement du Bénin@gouvbenin

Communiqué du Ministre de l’intérieur et de la sécurité publique relatif à la découverte d’un corps dans la partie septentrionale du #Bénin2920:45 – 4 mai 201933 personnes parlent à ce sujetInformations sur les Publicités Twitter et confidentialité

Un îlot de stabilité menacé

Le parc national de la Pendjari, dans le nord du Bénin, se situe près de la frontière avec le Burkina Faso, confronté à une dégradation alarmante de la situation sécuritaire sur son sol. Le Bénin est considéré comme un îlot de stabilité en Afrique de l’Ouest, une région mouvementée, où opèrent de nombreux groupes djihadistes liés à Al-Qaida et l’Etat islamique.

Read more on Le Monde Afrique

En Algérie, les stades contre le pouvoir

Née le 22 février, la protestation populaire contre le régime algérien ne faiblit pas. Fer de lance du mouvement, la jeunesse masculine exprime depuis longtemps ses revendications politiques lors des rencontres de football. Plusieurs chants des supporteurs des clubs de la capitale sont désormais repris par l’ensemble des manifestants.

JPEG - 66 ko

« Algérie, quand les ultras révolutionnent »
22 février 2019
Sabri Benalycherif / Hans Lucas – www.sabribac.com

Une ambiance de fête gagne le centre-ville d’Alger, en ce soir du 2 avril. Sous la double pression du peuple et de l’armée, le président Abdelaziz Bouteflika vient d’annoncer sa démission. Rassemblée au pied de la Grande Poste, édifice néomauresque emblématique de la capitale, la foule entonne La casa del Mouradia. Hymne de la contestation dès le vendredi 22 février, date de la première marche pacifique contre le régime, ce chant vient des tribunes de supporteurs de l’Union sportive de la médina d’Alger (USMA), l’un des plus importants clubs de football du pays.

Le titre évoque le palais présidentiel, situé à El-Mouradia, quartier des hauteurs algéroises, et se réfère à La casa de papel, une série télévisée espagnole à succès qui met en scène une bande de braqueurs professionnels. Composée par l’organisation de supporteurs Ouled El-Bahdja (« Les fils de la radieuse », surnom d’Alger), la chanson dépeint dans un premier temps le « dégoûtage », la désespérance de la jeunesse algérienne : « C’est l’aube et le sommeil ne vient pas. Je consomme [de la drogue] à petites doses. Quelle en est la raison ? Qui dois-je blâmer ? On en a marre de cette vie. » Les couplets suivants conspuent sans retenue les vingt ans de règne de M. Bouteflika : « Le premier [mandat], on dira qu’il est passé. Ils nous ont eus avec la décennie. (…) Au quatrième [mandat], la poupée est morte. L’affaire suit son cours… »

Les chants de stade ont toujours existé en Algérie, mais ils sont devenus une culture musicale à part entière depuis une quinzaine d’années. Surnommés chnawa (« les Chinois ») en raison de leur nombre, les supporteurs du Mouloudia Club d’Alger (MCA) possèdent leur propre groupe, Torino, qui a lancé en janvier dernier le tube 3am Saïd (« Bonne année »), une critique corrosive du système judiciaire et une mise en cause à peine voilée de M. Saïd Bouteflika, frère et conseiller spécial du président déchu. 

Read more on Le Monde diplomatique