Rethinking Francophone Africa

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Centrafrique : les chefs anti-balaka rattrapés par la justice internationale

Le transfert, mercredi à la CPI, de l’ex-leader des milices chrétiennes Patrice-Edouard Ngaïssona pour crimes de guerre marque une avancée sur le front judiciaire, alors que le pays reste englué dans une profonde crise politique. 

 

Cette semaine, le Centrafricain Patrice-Edouard Ngaïssona est devenu le huitième détenu de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. Il doit certainement méditer sur les étranges tours que réserve le destin. Début décembre, cet homme de 51 ans au visage poupin circulait encore tout à fait librement entre Bangui et la banlieue parisienne où réside une partie de sa famille. Certainement assuré que sa nomination il y a près d’un an, en février, au sein du bureau exécutif de la Confédération africaine de football, la CAF, le protégeait contre les errements du passé.

Qui aurait pu oublier en réalité que celui qui est également président de la Fédération centrafricaine de football a joué un rôle de leader dans l’incroyable bain de sang déclenché fin 2013 dans son pays ? Lui qui fut le «coordonnateur général» des «anti-balaka», milices d’autodéfense chrétiennes alors opposées à la Seleka, une coalition rebelle hétéroclite à connotation musulmane, venue du nord de cet immense pays enclavé au cœur de l’Afrique. Œil pour œil, dent pour dent : aux exactions des rebelles qui ont conquis la capitale en mars 2013 répond, neuf mois plus tard, une chasse aux musulmans, considérés collectivement comme «complices» de la Seleka, aux yeux des anti-balaka.

«Chaînon manquant»

Leur «Saint Barthélémy» démarre le 5 décembre 2013, à la veille de l’intervention française, l’opération Sangaris, censée remettre de l’ordre dans cette ancienne colonie. Malgré la présence des forces françaises, le chaos le plus total va durer plusieurs mois. Depuis son quartier de Boy-Rabe à Bangui, Patrice-Edouard Ngaïssona en fut l’un des chefs d’orchestre. Et c’est pour «crimes contre l’humanité et crimes de guerre» qu’il a été arrêté le 12 décembre dans la banlieue parisienne, avant d’être transféré mercredi à la prison de Scheveningen, à La Haye. Il y retrouvera son compatriote Alfred Yekatom, autre chef local des anti-balaka, arrêté fin octobre à Bangui pour avoir sorti son arme et tiré au sein de l’Assemblée nationale, avant d’être transféré à la CPI deux semaines plus tard.

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Chad: ‘More than 250 rebels’ captured in convoy raid

Chad’s military said on Saturday that it had captured more than 250 rebels during an operation against militants crossing from Libya.

A statement said that the large number included “four leaders” who had been detained.

They said 40 of the rebels’ vehicles had been destroyed and hundreds of weapons had been seized.

France, which provides military support to Chad, used warplanes this week to attack the convoy in the Ennedi region.

It announced on Thursday that it had attacked the stream of vehicles several times this week in conjunction with Chad’s armed forces.

The militants had managed to cross hundreds of kilometres into the country before being halted, AFP news agency reports.

Intelligence sources who spoke to Reuters news agency said only 100 militants had been captured.

The incursion is the latest in a series of threats against the rule of President Idriss Déby.

French troops are currently deployed in Chad as part of Operation Barkhane – an ongoing coalition effort in Africa’s Sahel region to fight jihadist insurgents.

France ruled Chad as a colony from 1900 until it gained independence in 1960 and it has supported President Déby before.

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