Politics at the Heart of the Crisis in the Sahel

The international community has become seized with the spiraling crisis in the Sahel. In September 2019, UN Secretary- General Antonio Guterres warned that “we are losing ground in the face of violence.”1 There has been a rapid expansion of extremist attacks in Burkina Faso, Mali, and Niger,2 from 180 incidents in 2017 to approximately 800 violent events in the first 10 months of 2019.3 There has also been a sharp increase in displaced persons. In Burkina Faso, for example, the United Nations reports that 486,000 people have been displaced in 2019, compared to just 80,000 in all of 2018. The deteriorating situation in the Sahel and its implications for regional security, migration, criminality, and corruption have spurred foreign partners—including the United States, European capitals, Gulf states, and some West African governments—to throw soldiers, diplomats, and development experts at the problem.

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A l’ONU, le Burkina demande « une coalition internationale » antiterroriste pour le Sahel

Face à la détérioration rapide de la sécurité dans la région, la Force G5 Sahel a demandé au Conseil de sécurité « la même détermination qu’en Irak et en Afghanistan ».

La lutte contre le terrorisme et la criminalité au Sahel « est une responsabilité collective » et « il est temps que la communauté internationale envisage la création d’une coalition internationale », a affirmé, jeudi 16 mai, au Conseil de sécurité le chef de la diplomatie du Burkina Faso. Ces fléaux doivent « être traités avec la même détermination que celle qui a prévalu en Irak et en Afghanistan », a estimé Alpha Barry, qui s’exprimait au nom des cinq pays membres de la Force G5 Sahel (Burkina, Niger, Tchad, Mauritanie et Mali).

« Les Etats membres du G5 Sahel n’y arriveront pas tout seuls », a insisté le ministre, en évoquant « une lutte pour [leur] survie » et en rappelant les événements de ces dernières semaines : prise en otages de Français, assassinats dans des églises, décès mardi de 28 soldats nigériens. Au Sahel, « les groupes terroristes (…) restent toujours forts et (…) partout la menace gagne du terrain », a estimé le ministre burkinabé. Alpha Barry a aussi réclamé à la communauté internationale d’afficher « une position claire quant à la résolution de la crise libyenne », alors que le pays « reste un sanctuaire d’incubation »pour des « terroristes et criminels de tout ordre ».

Secrétaire générale adjointe de l’ONU pour l’Afrique, Bintou Keita a aussi considéré que « la Force conjointe G5 Sahel ne pouvait pas affronter seule la charge du combat contre le terrorisme et la stabilisation de la région ». Elle a demandé au Conseil de sécurité d’élargir le soutien logistique de l’ONU à cette force antidjihadiste lancée formellement depuis deux ans mais qui souffre toujours d’un manque d’équipement et d’une opérationnalisation incomplète.

« Risque sans précédent »

Les Etats-Unis, qui privilégient une approche bilatérale, refusent toute implication plus forte de l’ONU en soutien de cette unité multinationale de 5 000 militaires.

« L’assistance bilatérale est le meilleur moyen d’aider cette force », a répété l’ambassadeur américain adjoint, Jonathan Cohen. Il a précisé que l’aide américaine aux pays concernés s’élevait à 111 millions de dollars (99,3 millions d’euros).

Comme la France, le diplomate américain a reconnu que « les conditions de sécurité continuent de se détériorer » au Sahel et que « cette insécurité a une incidence sur l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest ». Mais il a critiqué dans le même temps les vélléités de certains au Conseil de sécurité à vouloir renforcer l’implication de l’ONU dans la région, y compris dans son soutien logistique qui devait à l’origine n’être qu’une « mesure temporaire ».

La dégradation de la situation « fait peser un risque sans précédent sur la stabilité de l’Afrique de l’Ouest tout entière », a estimé l’ambassadeur français, François Delattre, en appelant au contraire à « renforcer le soutien multilatéral » à la Force G5 Sahel « via l’octroi d’un mandat robuste » par l’ONU « et la mise en œuvre d’un paquet logistique ».

Partageant le constat d’une forte dégradation, l’ambassadeur russe adjoint Dmitri Polyanskiy a déclaré que la Russie n’était pas opposée à « un financement de la force conjointe provenant du budget ordinaire des Nations unies ».

Originally published on Le Monde