« Notre histoire est belle, mais elle est douloureuse. C’est dans ces moments de gloire et de douleur que nous devons tirer des leçons positives pour l’avenir » : déclaration dimanche du ministre d’Etat, secrétaire général à la Présidence de la République, Naby Youssouf Kiridi Bangoura, cité par le site Guinée 7.
Depuis ces derniers jours, à l’approche de cette date du 2 octobre, date de l’indépendance, les déclarations patriotiques se succèdent.
Les déclarations critiques également, comme celle de cet activiste de la société civile guinéenne, Dorah Aboubacar Koita, qui publie une tribune sur le site Media Guinée. Une tribune intitulée « 2 Octobre 2018 : et si on se disait aussi les vérités qui fâchent ? » Et en effet, l’auteur ne mâche pas ses mots : « nous ferions mieux, écrit-il, de dédier le 2 Octobre à une méditation nationale sur la décadence des valeurs en Guinée, à la quasi-inexistence d’hommes politiques fiables dans le pays dont la sagesse pourrait inspirer la jeunesse. » Et Dorah Aboubacar Koita de s’interroger : « peut-on célébrer le communautarisme, l’ethnostratégie et le clanisme ? Peut-on célébrer une éducation nationale comateuse, un système de santé qui fait notre honte ? Peut-on célébrer nos tricheries dans les élections, les marchés publics, les concours et les nominations ? Peut-on célébrer le fait que l’Occident continue de nous construire des latrines et des points d’eau dans nos villages, y compris dans ceux de nos fortunés ? Célébration de la honte ! »
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