L’hommage appuyé de Macron aux soldats français de «Barkhane»

«Partout où nous combattons le terrorisme, nous protégeons les nôtres», a déclaré Emmanuel Macron, samedi soir à N’Djamena, en s’adressant à un millier de soldats de l’opération «Barkhane» avec qui il est venu fêter Noël avant l’heure. Au Sahel, loin de la révolte des «gilets jaunes» et de la violence des casseurs, le chef de l’État, chef des armées, n’a pas longuement évoqué la situation du pays. Tout en assurant toutefois qu’il était temps que le pays retrouve «calme et concorde» après les violences du jour, il a néanmoins cité le récent attentat de Strasbourg et rendu un vibrant hommage aux militaires français. Et notamment ceux qui combattent les groupes terroristes au Sahel.

«Les Français comptent sur vous», a lancé le chef de l’Etat aux soldats, avant de partager avec un eux un repas préparé par le chef des cuisines de l’Élysée, Guillaume Gomez, et servi en plein air dans le Kosseï qui héberge le PC de la force Barkhane. L’an dernier, Emmanuel Macron s’était déjà rendu au Sahel avant Noël, à Nyamey, au Niger, pour un repas avec les troupes.

«De la stabilité des pays de la région dépend la stabilité de notre Europe», a dit le chef de l’Etat, en vantant les résultats obtenus cette année par «Barkhane» contre les groupes terroristes mais aussi le soutien des pays de la région pour renforcer leur sécurité. «Combattre le terrorisme et en même temps mener des actions de coopération et d’assistance, c’est la grandeur de votre mission», a déclaré Emmanuel Macron qui a rappelé par ailleurs les espoirs placés la force conjointe du G-5Sahel (Burkina-Faso, Mauritanie, Niger, Mali, Tchad).

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L’Elysée embarrassé par les voyages d’affaires d’Alexandre Benalla au Tchad

Le chef de l’Etat a dit au président tchadien Idriss Déby que « cette personne n’était en aucun cas un intermédiaire officieux ou officiel » de la France.

« Vous voyez, je suis venu ! » A peine arrivé à l’aéroport de N’Djamena, samedi 22 décembre, Emmanuel Macron s’est enfermé avec son homologue, Idriss Déby, pour un premier tête-à-tête. Au menu des échanges : la force Barkhane qui lutte contre les groupes terroristes armés au Sahel, l’éducation, la santé, les femmes, les subventions françaises, mais aussi… Alexandre Benalla, aujourd’hui mis en examen pour « violences volontaires », « port prohibé et sans droit d’insignes réglementés par l’autorité publique » et « recel d’images issues d’un système de vidéoprotection ».

Démis de ses fonctions par l’Elysée en juillet, après que la présidence a d’abord caché les violences exercées le 1er-Mai par son collaborateur, place de la Contrescarpe à Paris, l’ancien adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron s’est rendu début décembre au Tchad pour un court séjour à N’Djamena, ont confirmé au Mondedes sources concordantes.

L’une d’elle précise qu’il « est venu accompagné d’une demi-douzaine de personnes, par avion privé, réglant les frais par Carte bleue », dont le séjour à l’Hôtel Hilton, dans la capitale tchadienne, avant de repartir le 4 décembre par un avion de ligne. Selon La lettre du continent du 12 décembre, M. Benalla aurait rencontré le frère du président tchadien, Oumar Déby, qui pilote la direction générale de la réserve stratégique (DGRS) tchadienne.

« Emmanuel Macron a tenu à faire savoir samedi à Idriss Déby que cette personne n’était en aucun cas un intermédiaire officieux ou officiel, nous indique l’Elysée. Seuls le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, le conseiller diplomatique du président, Philippe Etienne, et Franck Paris, son conseiller Afrique, peuvent se prévaloir du chef de l’Etat » sur le terrain africain. La présidence rappelle que, depuis son élection, M. Macron « veut absolument rompre avec la République des intermédiaires, notamment en Afrique ».

« Plus aucun contact »

Depuis qu’il a été contraint de quitter l’Elysée, Alexandre Benalla semble s’être lancé dans les affaires internationales. L’ex-conseiller a ainsi rencontré plusieurs fois l’intermédiaire Alexandre Djouhri à Londres, ville où l’homme d’affaires franco-algérien a été interpellé en janvier et attend sa décision d’extradition vers la France.

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Sent by Edouard Bustin