L’hommage appuyé de Macron aux soldats français de «Barkhane»

«Partout où nous combattons le terrorisme, nous protégeons les nôtres», a déclaré Emmanuel Macron, samedi soir à N’Djamena, en s’adressant à un millier de soldats de l’opération «Barkhane» avec qui il est venu fêter Noël avant l’heure. Au Sahel, loin de la révolte des «gilets jaunes» et de la violence des casseurs, le chef de l’État, chef des armées, n’a pas longuement évoqué la situation du pays. Tout en assurant toutefois qu’il était temps que le pays retrouve «calme et concorde» après les violences du jour, il a néanmoins cité le récent attentat de Strasbourg et rendu un vibrant hommage aux militaires français. Et notamment ceux qui combattent les groupes terroristes au Sahel.

«Les Français comptent sur vous», a lancé le chef de l’Etat aux soldats, avant de partager avec un eux un repas préparé par le chef des cuisines de l’Élysée, Guillaume Gomez, et servi en plein air dans le Kosseï qui héberge le PC de la force Barkhane. L’an dernier, Emmanuel Macron s’était déjà rendu au Sahel avant Noël, à Nyamey, au Niger, pour un repas avec les troupes.

«De la stabilité des pays de la région dépend la stabilité de notre Europe», a dit le chef de l’Etat, en vantant les résultats obtenus cette année par «Barkhane» contre les groupes terroristes mais aussi le soutien des pays de la région pour renforcer leur sécurité. «Combattre le terrorisme et en même temps mener des actions de coopération et d’assistance, c’est la grandeur de votre mission», a déclaré Emmanuel Macron qui a rappelé par ailleurs les espoirs placés la force conjointe du G-5Sahel (Burkina-Faso, Mauritanie, Niger, Mali, Tchad).

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Sent by Edouard Bustin 

Massacre du 17 Octobre 1961: Macron va-t-il reconnaître la responsabilité de la France ?

Les appels se succèdent pour une reconnaissance officielle de la France du massacre du 17 Octobre 1961. Même si les demandes ne sont pas nouvelles, la décision de Macron de reconnaître la responsabilité de l’Etat français dans l’assassinat, en 1957, de Maurice Audin ouvre la porte à un vent d’espoir. A ce propos, et dans un tweet publié hier, à l’occasion de la 57e commémoration des événements du 17 Octobre, qualifiés de «répression violente», le locataire de l’Elysée a appelé «la République à regarder en face ce passé récent et encore brûlant», le massacre des Algériens à Paris. Pour lui, «c’est la condition d’un avenir apaisé avec l’Algérie et avec nos compatriotes d’origine algérienne».

Par ailleurs, le collectif «Orly Devoir de Mémoire du 17 Octobre 1961», constitué d’associations, de militants des droits de l’homme et de partis politiques de la région d’Orly, estime que le temps est venu pour la reconnaissance officielle de cette date dont la mémoire «est aussi bien française qu’algérienne». Dans un appel, à la veille de cette commémoration, le collectif souligne le droit au devoir de mémoire pour «les victimes oubliées du 17 Octobre 1961». Le collectif rappelle que le couvre-feu discriminatoire décrété à leur encontre par le préfet de police de l’époque, Maurice Papon, entraîna leur «réaction pacifique» sous la forme d’une manifestation dans les rues de Paris. «Au soir du mardi 17 octobre 1961, ils furent près de trente mille, hommes, femmes et enfants, à défiler pacifiquement sur les grandes artères de la capitale pour revendiquer le droit à l’égalité et défendre l’indépendance de l’Algérie», a indiqué la même source qui considère que la répression policière est une des pages «les plus sombres» de l’histoire de France.

Longtemps dissimulée à l’opinion et désormais établie par les historiens, elle fut féroce: onze mille arrestations, une centaine d’assassinats, dont de nombreux manifestants noyés dans la Seine, tués par balles, frappés à mort», a encore rappelé ce collectif, appelant l’Etat français à reconnaître ces crimes. Selon les témoignages de survivants et d’anciens policiers français, des Algériens ont été exécutés sommairement par balles, jetés vivants dans la Seine, battus à mort ou pendus aux arbres des bois de Vincennes. L’appel du collectif d’Orly va dans le sens de celui du Collectif du 17 Octobre 1961, qui a demandé «une parole claire aux autorités de la République, au moment où certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des bienfaits de la colonisation, à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République, à honorer les criminels de l’OAS».

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Published by Moncef Wafi on Le Quotidien d’Oran