Afrique, amis, affaires : révélations sur le système Bolloré

« Le Monde » dévoile comment le milliardaire, mis en examen mercredi, a obtenu, grâce aux présidents togolais et guinéen et à des collaborateurs de son groupe, la gestion de deux terminaux à conteneurs.

« Si le groupe Bolloré se développe en Afrique, c’est parce qu’il prend des risques. » Le milliardaire breton aime à magnifier son audace entrepreneuriale sur le continent où son groupe a enregistré 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017.

Dans les rues d’Abidjan, de Conakry, de Lomé ou d’autres villes où son groupe gère en tout dix-huit terminaux à conteneurs, il incarne pourtant, pour la jeunesse populaire comme pour la nouvelle élite, une « Françafrique » désuète et anachronique. Vincent Bolloré n’en a cure et confiait volontiers au Monde que les méthodes de son groupe relèvent plus du « commando que de l’armée régulière ».

 

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Conflits dans le Sahara : des dynamiques locales occultées par le mirage du djihad global

Depuis 2013, la France a engagé une véritable guerre contre le terrorisme en Afrique, en l’occurrence dans une partie de la bande sahélo-saharienne qui va du Tchad jusqu’à la Mauritanie. La menace est présentée comme globale face à des groupes djihadistes affiliés ou en lien avec les deux principales franchises mondiales, à savoir Al-Qaïda et l’État islamique (Daech).

Malgré l’ensablement du conflit, le principe d’un engagement militaire n’est donc pas contesté et fait l’objet d’un relatif consensus au sein de l’opinion publique et de la classe politique en France. Le contraste est saisissant. Lors de la première crise du Golfe en 1991, des Français étaient descendus dans la rue pour manifester contre l’intervention militaire des États-Unis au Koweït. L’Élysée avait ensuite pris officiellement position contre Washington au moment de l’invasion de l’Irak en 2003.

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Sent by Edouard Bustin

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