Louise Mushikiwabo prend la tête de la francophonie

À 58 ans, la ministre rwandaise des affaires étrangères Louise Mushikiwabo a pris la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), vendredi 12 octobre.

Dakar, janvier 2015, 15e sommet de la Francophonie. Le président François Hollande met en garde « les dirigeants qui voudraient s’accrocher au pouvoir à tout prix ». La salle applaudit. Mais pas la ministre des affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo.

Invitée sur France 24, le lendemain, elle dénonce le paternalisme du président français vis-à-vis des Africains, trouve « gênant » de l’entendre « dicter ce qui devrait se passer dans leur pays ». « Qui décide de l’avenir politique des Africains ? », s’interroge-t-elle, avant de trancher : « Ce n’est pas Paris qui décide, c’est évident. »

Un coup d’éclat contre François Hollande qui l’a fait connaître bien au-delà du Rwanda

En quelques phrases, Louise Mushikiwabo exécute le président français, applaudie sur les réseaux sociaux et avec l’assentiment d’une grande partie de l’Afrique. Ce coup d’éclat l’a fait connaître bien au-delà des frontières du Rwanda et lui a attiré bien des sympathies dans les palais présidentiels du continent.

En toute logique, quatre ans plus tard, l’Afrique se range derrière sa candidature pour prendre la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Réunie à Erevan, l’OIF a nommé Louise Mushikiwabo secrétaire générale de l’organisation, vendredi 12 octobre.

Aux yeux de biens des leaders africains, des milieux d’affaires, elle incarne à merveille la nouvelle Afrique : décomplexée, entreprenante, dynamique, tenant la dragée haute à l’arrogance des anciens colons. Un programme auquel Emmanuel Macron souscrit depuis son arrivée à l’Élysée.

Née en mai 1961 à Kigali, Louise Mushikiwabo a été la témoin et la victime du racisme anti-tutsi du jeune État indépendant. Cadette d’une famille de neuf enfants, elle a suivi des études d’anglais avant de décrocher une bourse pour étudier aux États-Unis où elle se rend en 1990.

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A fight inside Gabon’s kleptocratic dynasty exposes the complicity of French business

One of Africa’s wealthiest ruling dynasties is tearing itself apart over the fortune left by the late dictator Omar Bongo of Gabon.

But as the first family takes its inheritance battle public, and instability reigns at the summit of power, the epic scale of the Bongo clan’s institutionalized pillaging of public resources in the former French colony is being revealed in grotesque detail.

At the same time, the shady system of informal political and commercial networks of patronage, graft and corruption privileging French multi-national companies and politicians, a system known as Françafrique has been exposed.

The revelations are an indictment of a corrupt regime that reflects shamefully on both the former colonial master France, and the unabashedly high-living governing family that has treated the national treasury like its own private bank account.

Omar Bongo ruled the central African nation, now the continent’s fourth-largest oil producer, for 41 years until his death in 2009.

He fathered 53 children, but designated two leading heirs – his ‘treasured daughter’ and former top aide, notorious private jet frequent flier Pascaline Bongo, and son and current President, the luxury-car loving Ali Bongo.

The quarrel among the heirs is in a country riven by extreme wealth disparities, with one third of the population of 1.6 million living below the poverty line.

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Originally published on QUARTZ