Arts : premières restitutions d’œuvres d’art au Bénin

Emmanuel Macron a annoncé, vendredi 23 novembre, que 26 œuvres seront rendues.

A l’occasion de la remise du rapport des universitaires Bénédicte Savoy et Felwine Sarr consacré à la restitution à des Etats africains d’objets pris durant la période coloniale, Emmanuel Macron a annoncé, vendredi 23 novembre, sa volonté de restituer « sans tarder » 26 œuvres réclamées par le Bénin. Il s’agit des trois statues des rois d’Abomey, de trônes et portes ornées, œuvres de bois polychromes, et de la statue du dieu Gou, assemblage de pièces de métal d’origine européenne. Emportées en 1892 par le colonel Alfred Amédée Dodds et le capitaine Eugène Fonssagrives après leur victoire sur le roi Béhanzin, elles furent données par eux au musée du Trocadéro à Paris.

D’une évidente importance historique et symbolique pour le Bénin, ces œuvres d’art avaient fait l’objet d’une demande de restitution officielle en 2016, écartée par Jean-Marc Ayrault, alors ministre des affaires étrangères, au nom de l’inaliénabilité des collections nationales. Leur maintien au Musée du quai Branly paraissait néanmoins impossible à plus ou moins long terme.

Cette première restitution suppose des modifications législatives, du type peut-être de celles que propose le rapport. Sur ce point, aucun élément de réponse n’est pour l’instant avancé. De même, aucune réponse n’est faite aux trois autres suggestions de restitution rapide du rapport Savoy-Sarr, ce que l’absence de revendication venue d’un des Etats africains concernés – Mali ou Nigeria – pourrait expliquer.

Plus généralement, l’Elysée veut que s’engage une concertation entre les Etats africains et tous les Etats européens qui furent des puissances coloniales et dont les musées sont aussi riches que celui du quai Branly : l’Allemagne, la Belgique et le Royaume-Uni principalement. Une conférence doit « réunir à Paris au premier trimestre 2019 l’ensemble des partenaires africains et européens », a annoncé l’Elysée, et ce, au nom de « la nécessité d’un travail approfondi avec les autres Etats européens qui conservent des collections de même nature acquises dans des circonstances comparables ».

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The English in 17th-Century Tangier, Ottoman History Podcast: Episode 388

The English in 17th-Century Tangier

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Tangier is in the midst of a massive renovation and expansion — a new ferry and cruise port, a duty-free zone, and the massive Tangier Med shipping facility all meant to make the city and Morocco into a critical juncture of the global flows of goods, people, services, and capital. Of course, Tangier’s proximity to Europe and position astride the Strait of Gibraltar has long provided it with a cosmopolitan, international character, typified by the International Zone days during European colonial rule of Morocco in the first half of the twentieth century. But Tangier’s polyglot, imperial past goes back much further. In this episode, we turn to one of those more distant episodes: the English occupation of Tangier from 1661 to 1684. It was a brief interlude: control of the city itself was part of Catherine of Braganza’s dowry to King Charles II, but English forces quickly found the situation (under intermittent but heavy resistance from local Moroccan tribes) unsustainable. The period produced some interesting characters on both sides–Samuel Pepys, for one, was a resident–but has generally been overlooked by scholars in favor of the Portuguese imperial enclaves on the Atlantic coast. What made English Tangier unique? Why did it fail, and how did the experience shape Moroccan-English relations in the seventeenth and eighteenth centuries?

This episode is cross-listed with tajine, our series on the history and society of North Africa.

Originally posted on Ottoman History Podcast