Commentary – Jihad and Instability in Sahel: The Extent of a Crisis

The video message recently released by the al-Furqan media network, showing Abu Bakr al-Baghdadi for the first time since 2014, turned the spotlight on the presence of the Islamic State (IS) in the Sahel – the region of Western Africa south of Sahara. Urging jihadist fighters in Mali and Burkina Faso to intensify their attacks against France and its allies to avenge the aggressions in Syria and Iraq, al-Baghdadi explicitly confirmed the oath of allegiance to the Islamic State made by Adnan Abu al-Walid al-Sahrawi, a former MOJWA (Movement for Oneness and Jihad in West Africa) member and Mokhtar Belmokhtar’s comrade in the Sahel. 

Just a few weeks before, IS applauded the jihad fought by mujahedeen against African tawaghit  (transgressor of the will of Allah) governments, tribal murtadd (apostate) militias and Western crusader armies in the Sahel. In al-Naba newsletter (N. 175), Islamic State claimed responsibility for the attacks conducted by assailants loyal to the Caliphate against foreign military forces and pro-government armed groups in Mali, slightingly defined as Sahawat[1]– particularly, colonel El Hadj ag Gamou’s GATIA militia (Imghad Tuareg Self-Defense Group and Allies) and the coalition of former rebel groups MSA (Movement for the Salvation of Azawad). 

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Bakary Sambe : “Si le verrou burkinabe saute la zone d’instabilité s’étendra loin de l’épicentre sahélien du jihadisme”

Le Burkina, longtemps préservé, est entré dans un cycle de violence jihadiste qui s’accélère avec des attaques incessantes et des zones d’insécurité de plus en plus grandes.

Le Burkina “est en train de perdre le Nord, dans les deux sens du terme”, estimait une source occidentale dès le mois d’août. Elle pourrait désormais ajouter l’Est.

Attaques, enlèvements, explosions… Il ne se passe plus une semaine sans que les jihadistes ne fassent parler la poudre. Mercredi, 8 soldats ont perdu la vie en sautant sur un engin explosif artisanal (IED) dans le nord près de Djibo. Dimanche, trois gendarmes avaient été tués après le rapt d’un Indien, un Sud-Africain et d’un Burkinabè travaillant dans les mines d’or. Une double attaque dans des villages avait fait 9 morts dans l’Est le 15 septembre et la nouvelle explosion d’un IED en coûté la vie à deux soldats le 5.

Le mois d’août avait déjà été sanglant avec 13 personnes tuées par l’explosion de deux IED ainsi que la mort d’un douanier dans une attaque.

L’armée a perdu pied, incapable d’enrayer la spirale malgré des déclarations volontaristes mais sans effet du président Roch Marc Christian Kaboré.

La France, l’ancienne puissance coloniale de ce pays très pauvre, est très inquiète. “Jusqu’à la fin de Blaise Compaoré (président de 1987 à 2014, renversé par la rue) il y avait une garde présidentielle qui était la force armée principale, qui était entièrement dévouée à Compaoré et que Kaboré a sabordé complètement”, souligne un haut responsable français.

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