(B2 à Kinshasa) C’est le message principal du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian en déplacement en RD Congo ce lundi 20 mai. Ce « réengagement de la France en RD Congo » passe par trois secteurs clés : la santé, le développement, la défense. Un domaine sur lequel la France est déjà bien engagée.
Ne pas baisser la garde au Sahel
« Nos forces armées sont engagées dès que c’est nécessaire » a précisé le ministre, citant l’opération Barkhane. « La multiplication des attaques au Burkina Faso et Niger montre qu’on ne doit pas baisser garde. La menace reste élevée […]. Cette présence « n’a pas vocation à être éternelle, mais dans les conditions actuelles notre présence et notre action doit être maintenue ».
La belle initiative du G5 Sahel
Le relais de Barkhane passera par la force du G5 Sahel. « C’est une belle initiative africaine. Cela met un peu de temps. Mais il n’y a qu’un an et demi. Et les Européens n’ont pas été capables de faire çà. » « A terme, la sécurité des Africains sera assurée par les Africains eux-mêmes. »
Les FARDC doivent s’engager dans du maintien de la paix
Dans cet effort de prise en charge de la sécurité, les Congolais doivent s’engager. « Chacun doit garder à l’esprit que la MONUSCO (la force de maintien de la paix de l’ONU au Congo) n’est pas éternelle, il viendra un moment où les FARDC prendront la relève. » Une question de sécurité pour le pays, mais aussi pour « faire de la FARDC un exportateur de sécurité. Les Congolais devront participer davantage aux forces de maintien de la paix. Et le ministre de promettre d’accroitre la coopération en matière de sécurité et de défense, d’intensifier les formations, notamment la formation aux opérations de maintien de la paix, et de soutenir le projet de création d’un collège interarmées de défense » (ou école de guerre).
(Nicolas Gros-Verheyde)
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