La Belgique continue à s’engager en faveur de la population de la République démocratique du Congo (Communiqué de presse)

Le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères Didier Reynders et le Vice-Premier Ministre et Ministre de la Coopération au développement Alexander De Croo sont intervenus à huis-clos devant la Commission des Relations extérieures de la Chambre pour exposer la politique belge à l’égard de la République démocratique du Congo (RDC).

Les ministres sont inquiets de la situation des droits de l’Homme en RDC et de l’insécurité dans plusieurs provinces du pays. Ils condamnent l’intervention des forces de l’ordre le 31 décembre et appellent à l’ouverture d’une enquête indépendante à cet égard, afin notamment d’établir les responsabilités individuelles. Ils sont convaincus que seules des élections crédibles offrent une issue, sachant que cela fait déjà plus d’un an qu’ont expiré les mandats constitutionnels au Congo. Les mesures prévues dans l’accord de la Saint-Sylvestre de 2016 pour réduire les tensions et ouvrir l’espace démocratique doivent de toute urgence être mises en œuvre. Les ministres soulignent qu’une volonté politique est nécessaire pour organiser des élections correctes. Ils rappellent que la Belgique est disposée à contribuer à des élections équitables et transparentes.

Les besoins humanitaires croissants et le changement de la situation politique imposent une révision fondamentale de notre coopération. Concrètement, il a été décidé de mettre fin à une série d’interventions qui devaient être mises en œuvre directement par les autorités congolaises. Cela concerne des interventions pour un montant total de 25 millions d’euros qui n’ont pas encore été signées ou qui ont déjà été temporairement suspendues. La Belgique souhaite cependant renforcer sa solidarité à l’égard de la population congolaise et affectera, pour cette raison, les moyens libérés au profit de l’aide humanitaire et d’autres initiatives répondant aux besoins les plus pressants de la population.

L’aide humanitaire à la RDC se trouvera de cette manière augmentée à 25 millions d’euros. En parallèle, davantage de coopération avec des organisations non-gouvernementales sera recherchée. Enabel, la nouvelle agence belge de développement, recevra également la mission de soutenir des organisations de la société civile congolaise sur le plan des droits de l’homme et des libertés politiques. Enfin, un nouveau programme bilatéral de coopération avec les autorités congolaises ne pourra être conclu qu’après l’organisation d’élections crédibles, sur base des principes de bonne gouvernance.

La Belgique demeure un partenaire engagé de la République démocratique du Congo. Bien que cela ne soit pas toujours évident, la Belgique reste en contact avec toutes les parties : la majorité, l’opposition et la société civile. Les ministres placeront le Congo sur l’agenda international européen, aussi pour demander de l’attention aux besoins humanitaires de la population. Ils continueront à se concerter avec les partenaires internationaux et les pays de la région.

 

Originally published on Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au développement

Decolonization in French West Africa

Tony Chafer’s new article Decolonization in French West Africa has been published this week in the Oxford Research Encyclopedia of African History.

Abstract:

Studies of French decolonization in West Africa have traditionally treated it as a planned and reasonably smooth process. It has therefore been portrayed as a successful decolonization that stands in stark contrast to the much more conflictual decolonization processes in Indochina (1947–1954) and Algeria (1954–1962), which were marked by prolonged wars. This approach has tended to give pride of place to the role of individuals—members of France’s governing elites and African political leaders—who are portrayed as having successfully managed the transition to independence. While the importance of such individuals cannot be denied, it is important to recognize that French decolonization in West Africa was a contingent process. Shaped by the particular nature of French colonial rule in the region, the new international context after 1945, events on the ground, and—on the French side—the perceived need to maintain empire at all costs in order to restore French grandeur after the humiliation of defeat and occupation in the Second World War, it was a process that involved a multiplicity of French and African actors who were not in control of the policy agenda but who were, on the contrary, operating in a highly constrained context and constantly being forced to react to rapidly unfolding events. De Gaulle finally decided to grant independence in 1959, and within a year all the territories of former French West Africa had gained their political independence. However, political independence did not mean French withdrawal and the end of French dominance. There were many continuities between the colonial and postcolonial periods, which have been analyzed in a burgeoning literature on French neocolonialism in sub-Saharan Africa. Decolonization should therefore be seen as a process that started well before French rule formally ended in 1960 and that is—arguably—still ongoing.

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