CFP: space, borders, conflict and insecurity in West Africa.

CALL FOR PAPERS

 

West Africa Peace and Security Network (WAPSN) Symposium 2018, Bamako, late April/early May 2018 (exact date tbc)

 

This call for contributions to the WAPSN symposium 2018 invites proposals on the topic of space, borders, conflict and insecurity in West Africa.

 

In West Africa, conflict and insecurity are constantly depicted as transnational or spilling over borders. Terrorism is said to destabilise countries throughout the Sahel region; maritime insecurity is presented as spilling over into all Gulf of Guinea coastal countries; and West Africa appears to be at the centre of a network of organised criminality that has extended its tentacles from South America to Europe.

 

Space and borders in West Africa are at the core of our analyses of the causes of conflict and insecurity. For example, porous borders and traditional trading routes that cut across state borders are often incriminated in assessments of insecurity in the region. Space and borders are also central to the policies that are elaborated to deal with conflict and security issues. Indeed, the West African bodies used to mediate or to implement security policies are increasingly chosen according to their geographical scope. At the same time, the ways in which policy-makers and academics link insecurity, space and borders also have an impact on the organisation of West Africa as a political space. For instance, prioritising the G5 as the most appropriate body to deal with terrorism in the Sahel can have an impact on the legitimacy of ECOWAS as a regional security actor.

 

The WAPSN symposium 2018 welcomes contributions engaging with these issues and providing theoretical and empirical material, as well as methodological reflections on:

 

Conflict, insecurity and borders: In which ways are conflicts and insecurity spilling across borders in West Africa? What are the latest developments? How are the narratives on the transnational dimension of insecurity produced and with what effects?

 

West African policies, borders and space: What are the appropriate geographical levels to deal with transnational security issues in West Africa? Is there overlapping and/or competitions between various West African institutions and bodies? In which ways should geographies of insecurity determine policies?

 

International interventions, borders and space: As French Operation Barkhane has developed a regional dimension, will this be a common feature of international interventions in West Africa? What are the effects of this new feature of interventions on the management of insecurity, sovereignty, access to international resources, or on the inclusion and marginalisation of actors?

 

The construction of regional space and security practices: How are security practices in West Africa (re)defining the West African political space? Are new ‘security regions’ appearing such as the Sahel and the Gulf of Guinea? What are the consequences on ‘West Africa’?

 

Abstracts and enquiries may be directed towards Dr Elisa Lopez (elisa.lopez.lucia@ulb.ac.be) and Dr Kalilou Sidibé (sidibekalilou@hotmail.com) before 8 January 2018.

 

Procès de Laurent Gbagbo : Mediapart dénonce un “montage” organisé par la France

Habitué aux révélations choc, le site d’investigation français, vient de jeter un gros pavé dans la mare déjà pleine de la polémique sur le procès Gbagbo. Un document confidentiel du ministère français des Affaires étrangères à l’appui, Mediapart révèle que la CPI a délibérément de maintenir en détention l’ancien président ivoirien, sans mandat d’arrêt ni saisine. Détails d’une révélation qui démolit la crédibilité et l’impartialité des membres de la CPI.

Mediapart n’a pas laissé d’équivoque dans son titre. Son enquête sous-titrée « les preuves d’un montage », désigne par là un « document confidentiel de la diplomatie française ». Selon ce dernier, un haut responsable français fait savoir par courriel que Luis Moreno-Ocampo, procureur de la CPI (2003-2012) à l’époque, souhaite que les forces loyales à Alassane Ouattara qui détenaient Laurent Gbagbo, le maintiennent en détention et d’attendre qu’un Etat de la région renvoie l’affaire devant la CPI. Seul problème, le procureur ne détient aucun mandat d’arrêt et n’a pas été saisi.

« Monsieur Afrique » à la manœuvre pour le montage

A la manœuvre pour ce « montage », un obscur courriel envoyé à des personnes dont les patronymes ont été gommés à la publication de l’enquête, le 11 avril 2011, le jour même de la capture de Laurent Gbagbo et de son épouse Simone par des milices pro-Ouattara qui se sont emparées de la résidence présidentielle avec l’aide des blindés français.

L’expéditeur de ce mail n’est autre que l’écrivain Stéphane Gompertz. Aujourd’hui à la retraite, le sexagénaire a été le « Monsieur Afrique » du ministère des Affaires étrangères entre 2010 et 2012, après avoir été ambassadeur de France en Ethiopie. « Si nous sommes interrogés sur les poursuites, je pense que nous devrons avant tout renvoyer aux autorités légitimes de Côte d’Ivoire », pianote le diplomate-écrivain sur son clavier.

Cette révélation explosive intervient en plein procès Gbagbo qui s’éternise depuis janvier 2011. Elle risque d’éclipser le témoignage à charge de Philipe Mangou, ancien chef d’état-major qui a décidé d’enfoncer l’ancien président ivoirien. Au-delà, ce sont la crédibilité et l’impartialité même de la CPI qui sont remises en cause.

Les révélations du « montage », de l’eau au moulin des avocats de Gbagbo

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’institution judiciaire basée à la Haye, qui n’est plus en odeur de sainteté sur le Continent, a joué le dangereux jeu de déclencher un incendie et venir l’éteindre avec des litres d’essence. La révélation de Mediapart prouverait, si besoin en était encore, des pratiques extrajudiciaires d’une cour susceptible de répondre aux ordres et à être perméable à l’influence d’Etats, capables d’instrumentaliser son pouvoir extraterritorial pour servir non pas la justice mais des intérêts.

Pour aller plus loin, l’on est en droit de s’interroger, si la nouvelle procureur, Fatou Bensouda, ne parachèverait pas ce « montage » par un acharnement à ne pas libérer, même provisoirement Laurent Gbagbo que l’on dit pourtant atteint d’arthrose, de tension artérielle et de rhumatisme.

A contre-courant, son institution a systématiquement refusé 13 demandes de liberté provisoire à l’ancien président au point que la Cour d’appel de la CPI l’a enjoint de revoir sa copie.

Pour l’heure difficile de dire si les révélations de Mediapart peuvent constituer une bouée de sauvetage pour faire sortir Laurent Gbagbo du pénitencier de Haaglanden, dans le quartier de Scheveningen, sur les rives de la mer du Nord aux Pays-Bas. Mais, elles apportent de l’eau au moulin des avocats de l’ancien président et interrogent sur le bien-fondé des poursuites à l’encontre de leur client.

Après les révélations sur les turpitudes notamment les accointances d’Ocampo avec Hassan Tatanaki, obscur personnage dans la crise libyenne, et ses comptes offshores, la CPI se retrouve dans l’œil du cyclone. Un argument de plus pour conforter la fronde africaine ?

 

Par Ibrahima Bayo Jr.

Publié sur le site La Tribune Afrique : http://afrique.latribune.fr/politique/2017-10-05/cote-d-ivoire-la-detention-de-laurent-gbagbo-un-montage-selon-mediapart-753075.html

Lien vers l’article original de Mediapart : https://www.mediapart.fr/journal/international/051017/proces-gbagbo-les-preuves-d-un-montage?onglet=full