Le 19 septembre 2019, dans le numéro 200 de son magazine de propagande Al Naaba, l’État islamique (EI) a revendiqué l’attaque sanglante de Koutougou qui a fait 24 morts un mois plus tôt, au sein des forces armées burkinabè. Cette attaque, la plus meurtrière contre l’armée burkinabè depuis l’attaque du camp de Nassoumbou (au cours de laquelle 12 militaires avaient été tués par Ansarul Islam en décembre 2016) révèle un activisme renouvelé de l’EI sur le continent africain depuis la perte de ses bastions territoriaux en avril 2019.
D’un côté, il apparaît que l’EI tente de consolider ses partenariats africains (avec l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) et l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) en particulier) et de les multiplier (avec notamment les annonces de la création d’un État Islamique en Afrique centrale, ISCAP). D’un autre côté, la multiplication des attaques et surtout leur revendication semblent démontrer un renouveau de la stratégie “Baqiya wal Tatamadad” (persistance et diffusion, traduction libre) qui avait permis à l’organisation de survivre à une fin quasi inévitable en Libye en 2014.
Consolider les partenariats africains, ISWAP, EIGS et… ISCAP ?
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