France proposes UN peacekeeper support for Central African troop deployments

Draft Security Council resolution would authorize Minusca support for “rapid extension of state authority over the entire territory”

The United Nations Security Council is weighing a proposal that would see U.N. peacekeepers in the Central African Republic offer support to newly-trained troops as they deploy across the country.

A French-drafted resolution would authorize the U.N.’s Minusca mission to “provide limited logistical support” for troops that have been trained by the European Union, according to the text seen by AFP on Wednesday, November 7.

The proposal is raising eyebrows, in particular from the United States, which is seeking to streamline peacekeeping operations to reduce costs and make them more effective, diplomats said.

The council will vote next week backing “rapid extension of state authority over the entire territory” by supporting the deployment of the vetted and trained troops in areas outside the capital Bangui.

President Faustin-Archange Touadera in April called for more peacekeepers to be deployed, and for Minusca to transition from peacekeeping to peace enforcement.

Touadera’s weak government controls around a fifth of Central African Republic and relies heavily on Minusca for support. The rest of the country is controlled by at least 14 different militia groups who often fight each other for control of revenue from extortion, roadblocks or mineral resources.

The draft resolution also extends the Minusca mission until November 2019 but maintains a ceiling of 11,650 military personnel. Last year, the council increased the authorized number of personnel by 900. Minusca is the U.N.’s fourth largest mission, after the Democratic Republic of Congo, South Sudan and Mali.

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Démocratie : pourquoi l’Afrique centrale n’avance pas

La réélection des plus prévisibles de Paul Biya, 85 ans, pour un septième mandat à la présidence du Cameroun, est passée comme une lettre à la poste — du moins sur la scène internationale. Quelques papiers et réactions à l’annonce des résultats le 22 octobre — 71,2 % des voix —, des félicitations de Paris et c’est reparti pour un tour, après de longues années de pourrissement dans ce pays. En 2010, un rapport de l’ONG International Crisis Group s’était inquiété d’une possible guerre, tant le problème de la succession — un cancer non traité — produisait déjà ses métastases. C’est du côté du Cameroun anglophone que le conflit a éclaté, dans une région lassée des négligences du pouvoir central à son égard puis révoltée par la répression à son encontre.

Non moins prévisible, le chaos se profile en République démocratique du Congo (RDC) avec la « machine à voter » — un morceau qui promet d’être mémorable. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni), après deux ans de report du scrutin présidentiel par « manque de moyens », a sorti l’engin de son chapeau, décidant d’en commander 107 000 à une société privée sud-coréenne — un contrat de 158 millions de dollars. Cet outil n’a pas été certifié. Les autorités de Séoul ont mis en garde contre les (in)conséquences de son (més)usage.

La machine est présentée comme une imprimante par la Ceni : l’électeur touche sur un écran tactile la photo de son candidat, qui s’imprime, et sert de bulletin de vote à glisser dans l’urne. À raison d’une machine par bureau de vote, la technologie annule le secret du vote et ne fonctionnera pas toujours, en raison des coupures d’électricité. Comme ailleurs en Afrique centrale, tout un peuple part aux élections alors que les résultats semblent joués d’avance. Joseph Kabila, en place depuisı 2001, a opté pour une solution à la Poutine-Medvedev. Il va pousser son dauphin Emmanuel Ramazani Shadary, 58ı ans, ex-gouverneur de la province du Maniema. Que sait-on de cet homme ? C’est un ministre de l’intérieur qui a été sanctionné en mars 2017 par l’Union européenne pour avoir réprimé à tour de bras les manifestations réclamant la tenue du scrutin à la date prévue, fin 2016… Comme Paul Biya, il a toutes les chances de l’emporter, compte tenu de l’ampleur de la fraude qui se prépare.

La communauté internationale aux abonnés absents

À se demander à quoi sert de faire des élections dans la seule région d’Afrique où les chefs d’État peuvent encore l’être à vie. Quinze ambassadeurs représentant les membres du Conseil de sécurité ont fait le déplacement le 8 octobre à Kinshasa, pour s’assurer que le scrutin ait lieu à la date prévue et dans les bonnes conditions. Ils savent qu’il n’y a aucun suspense sur les résultats. Et qu’il y aura sans doute une crise.

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